Famille Soins infirmiers
La puéricultrice est une spécialiste de la santé et des soins à la petite enfance. C’est avant tout une infirmière (ou une sage-femme). Elle joue aussi un rôle d’éducation et de prévention. Ne pas confondre avec l’éducatrice de jeunes enfants ou avec l’aide puéricultrice ou l’assistante maternelle.
Conditions de travail / Description des tâchesDans les maternités, la puéricultrice est chargée de veiller sur les nouveaux-nés, en collaboration avec le pédiatre et la sage-femme. Elle réalise le premier examen des bébés, établit leur régime alimentaire et assure leur toilette. Elle conseille également les jeunes mamans sur les soins, l’allaitement, le développement physique et affectif de l’enfant. Dans les services pédiatriques des hôpitaux ou en chirurgie infantile, elle partage son temps entre les soins aux enfants malades et les relations avec les familles. Elle fait des pansements, pose des perfusions, distribue des médicaments et suit l’exécution du traitement.
En PMI (protection maternelle et infantile) ou en crèche, elle joue un rôle de prévention, de protection et d’éducation auprès des familles. Elle participe aux consultations dans les centres spécialisés, conseille les parents, assure le suivi à domicile des enfants signalés par l’hôpital ou par le service de l’aide sociale à l’enfance. La puéricultrice travaille toujours au sein d’une équipe de personnels soignants, d’éducateurs de jeunes enfants ou de travailleurs sociaux. |
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À l’hôpital, les horaires peuvent être contraignants (travail de nuit ou pendant le week-end). En PMI elle est très souvent en déplacement. Dans tous les cas, bonne santé physique et nerveuse, patience et sens des responsabilités sont indispensables pour exercer ce métier.
À savoir : la profession est exercée à presque 100 % par des femmes, mais, en principe, rien n’interdit à un homme d’être puériculteur !
Pour pouvoir préparer le diplôme d’État de puéricultrice, vous devez déjà être titulaire du diplôme d’État d’infirmière ou de sage-femme et réussir un concours d’admission dans une école de puériculture. Les études durent 12 mois après l’admission dans l’école de spécialisation.
Il en existe une trentaine agréées par le ministère de la Santé.
95 % des puéricultrices ont une formation d’infirmière. La formation d’infirmière dure elle-même 3 ans et se déroule dans un IFSI (institut de formation aux soins infirmiers). Elle est accessible sur concours après le bac. Les sage-femmes sont désormais formées en 5 années d’études après le bac. Pour ce qui les concerne le passage par une année de PCEM1 est désormais le règle.
Sur un an seulement, avec un rythme assez proche des études d’infirmier, les étudiants partagent leur temps entre cours et stages dans les lieux d’exercice des puéricultrices (services pédiatriques des hôpitaux, PMI, crèches). Si la formation aborde les pathologies propres à l’enfant, elle intègre surtout une forte dimension psychoaffective et sociale, très enrichissante aux dires des étudiantes. De la psychologie de l’enfant à la sensibilisation aux mauvais traitements, en passant par la dimension sociale de la famille ou la relation mère-enfant… ici, plus qu’ailleurs, on s’intéresse, au-delà des soins, à l’enfant comme un être humain à part entière.Le salaire de la puéricultrice varie selon le secteur d’activité, la convention collective, l’ancienneté et la fonction exercée. Dans la fonction hospitalière elle est fonctionnaire de catégorie A. En moyenne, la rémunération mensuelle brute s’échelonne de 1 300 € en début de carrière à 2 500 € en fin de carrière. Si elle occupe un poste de responsabilité, elle perçoit un salaire aux alentours de 2 300 € pour commencer.
Après cinq ans d’expérience professionnelle, la puéricultrice peut devenir directrice d’une structure d’accueil de jeunes enfants (crèches, halte-garderie, pouponnière…). Elle peut aussi coordonner les actions municipales en faveur de la petite enfance, ou assurer des actions de formation auprès des assistantes maternelles. Elle peut enfin prendre en charge la surveillance d’un service de pédiatrie en tant que surveillante-chef ou infirmière générale, à condition d’avoir obtenu un diplôme de cadre de santé.
Pour en savoir plus
Portail des métiers de la santé et du social
http://www.metiers.santesolidarites.gouv.fr/
Campagne d'information et de promotion des métiers hospitaliers
Association nationale des puéricultrices diplômées - ANPDE